Préambule

 

La maitrise de l’expérimentation animale est fondamentale comme le témoigne la liste des travaux des lauréats des Prix Nobel de Médecine et de Physiologie. Entre 1901 et 2002, la plus prestigieuse distinction scientifique a été attribuée 68 fois à des chercheurs qui ont eu recours à l’expérimentation animale au cours de leurs recherches.

Si l’utilisation de souches animales à des fins d’expérimentation est indispensable, celle-ci n’est possible que dans un cadre normalisé, qui au plan international n’autorise aucune dérive et doit tenir compte des lois touchant au vivant.

Si des méthodes alternatives à l’expérimentation animale sont aujourd’hui développées, elles ne permettent pas d’extrapoler à l’organisme entier et l’expérimentation animale reste nécessaire afin d’étudier les réactions de l’organisme soumis à l’ensemble des contrôles nerveux, hormonaux et humoraux.

Il existe un ensemble de recommandations concernant les moyens à mettre en œuvre pour réduire l’utilisation des animaux : la règle des  » 3 R  » (Russel et Burch, 1952):

  • Remplacer : chaque fois que cela est possible, remplacer les expériences sur l’animal par des expériences in vitro ou sur cellules;
  • Réduire: au minimum indispensable le nombre d’animaux utilisés ;
  • Raffiner : par l’amélioration des techniques opératoires, pour réduire la souffrance et le stress de l’animal tout en obtenant des résultats de meilleure qualité qui n’auront pas à être répétés

L’utilisation d’animaux vertébrés à des fins expérimentales est strictement réglementée par un ensemble de lois et décrets reposant sur une définition de l’animal comme un être sensible, capable de souffrir et de se souvenir, et qui doit être respecté.

Les expériences sur les animaux sont licites à condition qu’elles ne puissent être remplacées par d’autres techniques et qu’elles aient pour but:

* le diagnostic, la prévention ou le traitement des maladies ;

* les essais d’activité, d’efficacité et de toxicité de médicaments, substances chimiques ou biologiques;

* l’évaluation de paramètres physiologiques ;

* le contrôle de la qualité des denrées alimentaires ;

* la recherche fondamentale et la recherche appliquée ;

* l’enseignement supérieur et technique;

* la protection de l’environnement.